Différents types de Kimonos pour femmes
Le kimono est probablement la pièce de vêtement la plus iconique de la culture vestimentaire japonaise. Voulant littéralement dire « chose à porter », ses racines peuvent être retracées jusqu’à la période Nara (710 - 794), lorsque les femmes aristocrates de la court impériale portaient des habits du style chinois avec des cols rigides et des manches longues et cylindriques. Alors que cet accoutrement a été adapté aux influences vestimentaires et au climat japonais, il est petit à petit devenu le kimono que nous connaissons aujourd’hui, avec des variations interstitielles, comme le très cérémonieux juuni-hitoe, et le simple kosode, qui est une robe basique qui peut aussi être porté comme sous-vêtement.
Bien que les personnes japonaises portent toujours le kimono pour des occasions spéciales comme des mariages, ils en portent maintenant très rarement dans leur vie quotidienne. Cependant, il y a eu une renaissance récente dans la célébration des traditions anciennes japonaises, et beaucoup de jeunes femmes recommencent à porter le kimono, ou le yukata (un kimono en coton et informel), notamment lors de visites de villes anciennes comme Kyoto ou Kanazawa, ou alors pour aller à des événements tels que des festivals ou des feux d’artifices.
Il y a des douzaines de classifications de kimono, avec des notes et des classements fixés par des différents designs, tissus et motifs. Le nombre de blasons familiaux incorporés à l’habit est aussi un facteur clé pour determiner sa formalité. Tous ces kimonos ont peut-être l’air similaires, et pourtant chacun présente un design et un tissu différent.
FURISODE
Commençons avec le type de kimono japonais le plus formel, le furisode. Pour résumer, furisode veut dire manches balançantes, à cause de leurs longues manches faisant de 39 à 42 pouces. L’habit entier est décoré de motifs de couleur. Plus les manches sont longues, plus l’habit est formel. C’est d’ailleurs l’habit le plus formel qu’une femme non-mariée puisse porter lors d’occasions spéciales, notamment pour des anniversaires, pour voter, pour des mariages (en tant que femme non mariée de la famille de la mariée) et enfin pour des cérémonies de thé.
HIKIZURI
Avant l’ère de Meiji, le kimono Hikizuri était porté par les femmes fortunées et d’un haut rang social. De nos jours, la probabilité de voir ce kimono en public est faible, à part à Kyoto ou dans le quartier Asakusa de Tokyo. Hikizuri veut dire « jupe traînante » et le kimono a pris ce nom à cause de sa longueur. Actuellement, ce type de kimono est surtout porté par les Geisha, Maiko ou bien des interprètes de danse japonaise traditionnelle. Avec les temps modernes, les femmes ont eu plus d’opportunités de quitter le foyer, ce qui a donc résulté en un style plus moderne qui nécessite de plier le tissu additionnel autour de la taille.
TOMESODE
C’est le kimono le plus formel porté par les femmes mariées. Spécifiquement, le motif d’un Tomesode est toujours en-dessous de la taille et a toujours un joli design. En effet, il possède même parfois de l’or. Il possède 3 ou 5 blasons. Ce dernier est le plus formel, et ces kimonos vont de très colorés à totalement noirs. Le Tomesode peut être porté à des événements formels comme des mariages ou des cérémonies de thé.
HOUMONGI
Houmongi veut littéralement dire « vêtement de visite ». Les femmes mariées comme célibataires peuvent porter ce kimono semi-formel. Son motif s’écoule à partir de l’épaule jusqu’aux coutures du dos et est visible sur ses manches ainsi que sous la taille.
IRO MUJI
Ces kimonos ont une couleur simple, sans motif. Leur formalité dépend du nombre de blason que le kimono possède, et il y a même un type spécifique de kimono Iro Muni pour les cérémonies de thé.
KOMON
Les japonais reconnaissent ce kimono comme un habit décontracté. Son motif est répétitif et souvent sous la forme de bandes verticales. Il ne faut pas le porter durant un événement formel ! À la place, ce kimono est parfait pour se balader en ville, ou pour des célébrations en petit comité. En effet, il représentait la façon la plus commune de s’habiller au Japon avant que la mode occidentale y devienne populaire.
YUKATA
La légèreté et l’absence de sous-vêtements font de ce kimono en coton un habit parfait pour l’été. C’est pour cela que le Yukata apparaît souvent lors de festivals ou de jours chauds estivaux. Bien qu’il soit le plus informel de tous, le Yukata est le kimono japonais le plus populaire. Ce kimono est porté avec des geta et des chaussures en bois, et son Obi est attaché d’une façon simple.
KIMONO DE MARIAGE
C’est un kimono tout blanc pour une mariée. Le nom officiel de cette robe est ‘Shiromuki’. En réalité, la couleur blanche du kimono date de l’époque des samurais. À cette période, les femmes montraient leur submission aux familles des hommes qu’elles épousaient. En étant blanches, elles pouvaient facilement se mélanger pour aux couleurs de la famille.
Les kimonos japonais ont évolué avec le temps, et les règles pour en porter sont devenues moins strictes. En résultat, les jeunes personnes créent maintenant des kimonos avec des tissus modernes, et mélangent des couleurs voyantes avec des accessoires non-conventionnels.